Les outils pratiques pour le corps enseignant
MOICMOI propose plusieurs outils pour soutenir le corps enseignants dans l’approche par les compétences psychosociales et leur travail auprès des élèves du secondaire I :
- des formations sur l’adolescence et les compétences psychosociales pour réfléchir à sa posture à la lumière du développement des adolescent·e·s, notamment des nouvelles connaissances issues des neurosciences
- des fiches didactiques et des ressources pédagogiques réalisées en collaboration avec les animateurs et animatrices pédagogiques de la HEP Valais et des expert·e·s thématiques sur différents thèmes d’importance pour la santé psychique et le développement des adolescent·e·s
- du coaching tout au long du processus d’implantation de l’approche
Ces différents outils sont compatibles avec les objectifs du PER. Les activités proposées s’intègrent à la formation générale et aux disciplines. Ils permettent:
- d’aborder les compétences psychosociales en travaillant à partir de thèmes clés pour les élèves
- de favoriser la connaissance de soi des élèves
- de soutenir la création et le développement de relations positives avec et entre les élèves
- de développer la compréhension de l’environnement social et la capacité de s’y positionner et d’agir.
- d’ouvrir des espaces d’échange et de réflexion sur des thèmes importants pour les adolescent·e·s.
Ces ressources sont disponibles dans le portail #MOICMOI.
Agir sur les approches et les méthodes en classe
Le choix des approches et outils pédagogiques est important pour promouvoir la santé psychique des adolescent·e·s et favoriser les compétences psychosociales.
Pour se développer, les adolescent·e·s ont besoin d’innovation et de possibilités d’expérimenter des situations diversifiées et des défis positifs.
Les approches et méthodes d’enseignement qui correspondent le mieux à leur stade de développement et à leurs besoins sont celles qui :
- soutiennent la connaissance et la conscience de soi, le pouvoir d’agir sur leur propre vie et la régulation du stress
- favorisent l’apprentissage par l’expérience et l’interaction ainsi que les intelligences multiples
- permettent d’explorer l’ensemble des dimensions humaines : corps, émotions, pensées, dimension relationnelle
- alternent transmission de connaissances, vécu de situations pédagogiques en individuel et/ou en groupe et moments d’intégration des savoirs
- privilégient des moments d’échange et de partage
De telles approches permettent d’entrainer et de conscientiser leurs attitudes et compétences psychosociales de manière formelle (par des séquences dédiées) et informelle (dans les activités du quotidien de la classe). Elles soutiennent les apprentissages par « essai-erreur » et favorisent leur responsabilisation.
Source : Promouvoir la santé psychique des adolescent.e.s à l’école et dans l’espace social. Cadre de référence pour les professionnel.le.s, 2020
#MOICMOI propose des formations pour travailler les compétences psychosociales avec des adolescent.e.s et développer des approches qui soutiennent leur développement. Prenez contact avec nous !
Travailler avec les compétences psychosociales à l’école
Les compétences psychosociales sont des compétences de vie qui permettent aux adolescent.e.s de faire face aux défis de leur quotidien et de se préparer au mieux à répondre aux exigences du monde social et professionnel. Elles sont transversales et concernent à la fois le rapport à soi, aux autres et à l’environnement.
Les compétences psychosociales ont leur place à l’école :
- Elles font partie des objectifs du Plan d’Etudes Romand (PER)
- Elles soutiennent les capacités transversales – collaboration, communication, stratégies d’apprentissage, pensée créatrice et démarche réflexive – et les visées prioritaires de la formation générale dans l’axe du rapport à soi, aux autres et au monde
- Elles s’entrainent au quotidien dans le cadre de la vie de la classe et de l’établissement
- Elles peuvent s’intégrer à l’enseignement dans le cadre de la formation générale et des différents domaines disciplinaires sous la forme d’activités didactiques qui permettent de travailler des thèmes d’importance pour la santé psychique des adolescent·e·s.
Les compétences psychosociales ne s’apprennent pas de manière théorique mais sont intimement liées à l’action et à l’expérience. Elles sont toutes liées entre elles. Dans le cadre scolaire, les 10 compétences psychosociales de l’OMS peuvent se décliner sous trois formes : les compétences sociales, cognitives et émotionnelles. Dans chaque groupe, des compétences spécifiques peuvent être travaillées de manière formelle, dans le cadre d’activités didactiques dédiées, mais aussi de manière informelle et transversale dans le cadre de la vie quotidienne de la classe et de l’établissement.
Compétences sociales (ou interpersonnelles ou de communication) |
Compétences cognitives | Compétences émotionnelles |
---|---|---|
Compétences de communication verbale et non verbale | Compétences de prise de décision | Compétences de régulation émotionnelle |
L’empathie | Pensée critique et l’auto-évaluation | Compétences de gestion du stress |
Capacités de résistance et de négociation | Compétences d’auto-évaluation et d’auto-régulation | |
Compétences de coopération | ||
Compétences de plaidoyer |
Les compétences psychosociales

« Les compétences psychosociales sont la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bienêtre mental, en adaptant un comportement approprié et positif, à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. Les compétences psychosociales ont un rôle important à jouer dans la promotion de la santé dans son sens le plus large, en termes de bien-être physique, mental et social. (OMS, 1993).
L’OMS a défini 5 couples de compétences psychosociales (soit dix compétences), qui sont maintenant regroupées en trois catégories :


Les compétences psychosociales se développent tout au long de la vie, au fil des expériences, rencontres, difficultés et réussites. Elles rejoignent les approches de psychologie sociale et cognitive:
- « Etre capable de répondre avec efficacité » nécessite un sentiment de compétence ou d’auto-efficacité tout comme une estime de soi positive
- « Répondre aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne » nécessite des stratégies d’adaptation et d’ajustement pour faire face à des situations (coping)
- « Adopter un comportement » nécessite une prise de conscience de soi, de ses attitudes et comportements, une intention et une motivation au développement ou au changement de comportement.
- « Les relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement » mettent en évidence le fait que les compétences personnelles se développent au sein d’un groupe, d’un environnement social et d’une société et qu’elles sont influencées par le vécu personnel mais aussi par l’éducation, les relations sociales et le contexte de vie.
#MOICMOI met l’accent sur le développement et le renforcement des compétences psychosociales des adolescent·e·s car :
- Elles sont centrales dans la construction de l’identité et la capacité à faire face aux défis du quotidien.
- Elles soutiennent la construction de trois éléments importants pour la santé psychique : le sens de la cohérence qui favorise une attitude confiante face à la vie, une juste estime de soi et la capacité de résilience face aux exigences et événements de la vie.
Quelques ressources :
Développer les compétences psychosociales chez les enfants et les jeunes. In La Santé en action, mars 2015, n°431.
La preuve par les compétences psychosociales. Recueil de données probantes. 5 juillet 2018, IREPS Nouvelle aquitaine
Les compétences psychosociales. Santé publique France
L’image corporelle à l’adolescence

Qu’est-ce que l’image corporelle ?
L’image corporelle se réfère à la perception qu’une personne a de son propre corps, ce qui inclut ses pensées, ses jugements, ses émotions et ses sensations. Elle reflète les perceptions liées au format corporel, au poids, aux capacités fonctionnelles et au pouvoir d’attirance de son corps.
Une personne jouissant d’une bonne estime de soi a de meilleures chances d’adopter un style de vie sain en matière de santé que celle ayant une faible estime d’elle-même.
L’image corporelle est intimement liée à l’estime de soi. Bien que plus d’un facteur influence l’estime de soi, une image corporelle positive demeure essentielle à son développement. Des changements au niveau de l’image corporelle affecteront donc l’estime de soi d’un individu.
L’image corporelle est subjective et n’a rien de statique. Elle se module au fil du temps, de notre évolution personnelle et de celle de notre environnement. Elle se construit à partir :
- des pensées, des valeurs et des sentiments personnels ; ce qu’on perçoit de nous-même,
- des messages véhiculés par l’entourage et de ce qu’on croit que les autres perçoivent de nous, et
- du contexte socio-culturel.
Le concept de soi et celui de l’image corporelle sont touchés de façon significative durant la période de l’adolescence, notamment en lien avec les transformations physiques qui surviennent. Cela rend le jeune sensible aux modèles extérieurs, à la comparaison et à l’identification aux pairs.
Le vécu quotidien de l’adolescent-e a un impact important sur son image corporelle : les jugements et les commentaires provenant de la famille et des pairs, les valeurs sociales dominantes, la façon dont sont vécus les changements liés à la puberté, les perturbations de l’état du corps (accidents, maladies, handicaps), le degré de socialisation, certaines interactions sociales marquées par la violence, le harcèlement, la stigmatisation, etc.
Les signes d’une image corporelle saine et positive :
- Voir son corps tel qu’il est en réalité
- Aimer son corps tel qu’il est dans le moment présent
- Apprécier les habiletés et les particularités de son corps
- Avoir confiance en son corps et ses capacités
- Traiter son corps avec bienveillance
- Accepter son corps tel qu’il est
Les signes d’une image corporelle négative :
- Percevoir son corps d’une façon différente de ce qu’il est en réalité
- Éprouver du regret, de la honte, de la culpabilité ou de la haine à l’égard de son corps
- Déprécier ou rejeter certaines parties ou dimensions de son corps
- Douter de son corps et de ses habiletés
- Écouter peu, ne pas reconnaître ou nier les besoins de son corps
- Chercher à transformer son corps en fonction d’un idéal
Source: Manuel « S’informer », programme Bien dans sa tête, Bien dans sa peau, EquiLibre Québec
Image de soi et estime de soi, deux composantes importantes à l’adolescence

L’image de soi et l’estime de soi sont des composantes essentielles à la construction de l’identité.
L’image de soi correspond à la description de soi-même que chacun fait selon son propre point de vue. C’est la façon dont la personne se perçoit, se réfère à un ensemble de caractéristiques (goûts, intérêts, qualités, défauts etc.) de traits personnels (incluant les caractères corporels), de rôles et de valeurs, etc, qu’elle s’attribue et qu’elle se reconnait en dépit des changements (Cannard, 2019).
L’image de soi se construit également par le regard d’autrui. L’image sociale de soi correspond à l’idée que chacun.e se fait de son identité à partir d’indices sur soi-même que l’individu perçoit d’autrui. (Cannard, 2019).
L’estime de soi c’est l’ensemble des représentations dont l’individu dispose à propos de lui-même. Il s’agit de l’évaluation qu’un individu fait de sa propre valeur, c’est-à-dire son degré de satisfaction de lui-même » (Cannard, 2019). L’estime de soi correspond donc à comment nous nous évaluons.
L’estime peut porter sur le soi global, mais aussi sur le soi social, scolaire ou physique. Elle est constituée de quatre composantes principales (G.Duclos, 2000) :
- le sentiment de confiance et de sécurité
- le sentiment de compétence et d’auto-efficacité
- le sentiment d’appartenance ou d’affiliation
- la connaissance de soi
L’estime de soi se construit en interactions entre la perception que l’individu a de lui-même et la façon dont il perçoit ce que les autres pensent de lui. Elle est donc une construction psychosociale dans laquelle la comparaison sociale joue un rôle important.
A l’adolescence, en lien avec les importantes modifications corporelles, l’estime de soi physique devient une dimension centrale : le corps et l’apparence deviennent des préoccupations majeures. (Boislard, 2014 dans Claes et Lannegrand-Willems)
La confiance en soi est souvent confondue avec l’estime de soi.
La confiance en soi concerne l’évaluation de combien je me sens capable. Elle concerne le sentiment de sécurité qui se développe par l’entrainement et l’expérience
L’estime de soi concerne l’évaluation de combien je me sens valable. Elle concerne la fidélité à soi, à ses valeurs, besoins et émotions.
Qu’entend-on par identité, à l’adolescence ?

L’identité est la conscience d’être une personne unique et stable dans l’espace et le temps et de se sentir reconnu.e par les autres. Elle est à la fois personnelle et sociale et se construit selon :
- ce que la personne doit être et faire, ce que l’on attend d’elle, dans le cadre des identités collectives, des rôles sociaux ; l’image que les autres lui renvoient d’elle-même ;
- ce que la personne a le sentiment d’être et de faire, ce qu’elle a envie d’être, ou de devenir, l’image qu’elle se donne d’elle-même en fonction de son histoire et des valeurs qu’elle défend, en fonction de sa situation actuelle et de ses projets (Tap, 1985).
L’identité se compose de :
- la conscience d’être soi : de son corps, de ses valeurs, qualités, talents, mais aussi de ses croyances et de ses limites ;
- la conscience de son identité de genre, c’est-à-dire du fait de se sentir homme, femme, les deux, ni l’un ni l’autre ou de refuser de rentrer dans ce dualisme, et de son orientation affective et sexuelle, c’est-à-dire de l’attirance affective et/ou sexuelle qu’une personne peut éprouver envers d’autres personnes ;
- la conscience de son identité sociale, c’est-à-dire des rôles sociaux et de genre (en tant que socialement attribués), de la manière dont on s’intègre dans le monde, dont on s’y exprime, des appartenances, des influences et des normes qui nous animent ou nous limitent
La notion d’identité est complexe à définir. Elle se construit dès la naissance et ne cesse de changer, de se développer et de se transformer. En psychologie, l’identité fait référence à une série de questions personnelles : qui suis-je ? D’où est-ce que je viens? Où vais-je? » (Cannard, 2019, p.193, Lannegrand-Willems, 2014, p.101).
Erikson (1968) est un des pionniers dans les recherches sur l’identité et son développement, durant tous les cycles de la vie, et notamment durant l’adolescence. Ses travaux sur la construction de l’identité mettent en évidence la dimension psychosociale et développementale de cette dernière et la notion de « crise identitaire » en tant que résolution d’un conflit qui permet une transition, un passage vers une autre phase.
La santé psychique, qu’est-ce que c’est ?

Le concept de santé psychique est en lien avec les systèmes de pensée et l’évolution des sociétés. Il n’y a donc pas de définition unique de la santé psychique et encore moins de la santé psychique des adolescent·e·s.
Pour l’OMS, la santé psychique est une composante essentielle de la santé. Sa Constitution définit la santé comme « …un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Cette définition a pour important corollaire que la santé mentale est davantage que l’absence de troubles ou de handicaps mentaux. Elle est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. (OMS, La santé mentale : renforcer notre action, Aide-mémoire No 220, août 2014). La santé psychique est donc une composante essentielle de la santé, le fondement du bien-être individuel et une base au bon fonctionnement d’une communauté.
Le bien-être est multidimensionnel et comprend notamment :
- le bien-être physique : sensation d’être à l’aise dans son corps, capacité de pourvoir aux besoins physiques : alimentation, sommeil, mouvement, etc. ;
- le bien-être psychique : sentiment de contentement général, optimisme, joie de vivre, sentiment de compétence dans sa vie en général, satisfaction de son image, etc. ;
- le bien-être social : expression des sentiments, se sentir reconnu·e et aimé·e, estime de soi, confiance et sécurité dans les relations sociales, etc.
La santé psychique n’est donc pas un état fixe mais un état dynamique. Elle se construit en permanence dans la recherche d’équilibre entre les dimensions physiques, cognitives, psychologiques, émotionnelles, spirituelles et sociales impliquées dans le développement d’un individu.
Elle repose sur deux piliers : « l’adaptation productive » et « la réalisation de soi » (Paulus 2006).
Pour les adolescent·e·s, la santé psychique est intimement liée à leur équilibre biopsychosocial et à leur capacité à :
- accepter et intégrer les modifications physiques, psychologiques et cognitives
- relever les défis de leur environnement socioculturel de manière efficace (notamment l’école)
- reconnaitre, développer et exprimer leurs propres potentiels
Elle dépend aussi de leur contexte de vie et de formation et de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux.
Un·e adolescent·e en bonne santé psychique notamment :
- se développe de manière globale et équilibrée au niveau physique, psychologique, émotionnel, cognitif et relationnel ;
- se sent à l’aise dans les apprentissages ;
- se trouve dans un réseau relationnel qui fait sens pour elle.lui ;
- sait qu’elle·il existe pour quelqu’un ;
- se sent aimé·e et capable d’aimer ;
- se sent utile ;
- peut montrer ses émotions sans s’effondrer ;
- exprime de la joie, de la gaieté ;
- sait se détendre dans les loisirs ;
- prend en compte au mieux ses besoins physiques (sommeil, alimentation, mouvement, etc.) ;
- se projette dans des projets futurs, dans sa vie, etc.
Qu’est-ce que l’adolescence ?

La définition de l’adolescence varie et évolue en fonction des périodes, des sociétés et du développement des connaissances issues de différents domaines qui s’y intéressent : biologie, médecine, éducation, psychologie, sociologie, etc. Elle n’est donc ni unique, ni finie. Aujourd’hui, avec l’allongement de sa durée, cette phase de vie doit être appréhendée comme une étape de vie en soi avec ses propres caractéristiques, besoins et enjeux.
Dans nos sociétés occidentales, l’adolescence est considérée comme :
- un processus de profondes transformations et de développement biopsychosocial qui débute avec l’entrée en puberté et prend fin lorsque l’indépendance sociale et matérielle vis-à-vis des parents est acquise ;
- une phase cruciale de l’existence marquée par la plasticité du cerveau et une capacité d’adaptation phénoménale qui en font à la fois une période de grands potentiels (l’âge de tous les possibles) mais aussi de perméabilité, de vulnérabilité et de prises de risques ;
- une période clé et unique pour la construction de l’identité, tant personnelle que sociale, qui se joue dans la recherche d’un équilibre entre qui « je me sens être à l’intérieur et qui fait ma singularité » et la manière dont « je suis perçu·e dans le regard des autres ». Cette étape est caractérisée par des tensions entre le processus d’individualisation (trouver qui je suis et apprendre à me connaître) et celui de socialisation (pouvoir exprimer ma singularité auprès des autres et dans le monde en tenant compte des règles de fonctionnement communes).
L’adolescence est marquée par :
- Les grandes transformations du corps qui vont avoir un impact sur l’ensemble du développement psychosocial
- Les défis psychosociaux liées aux tâches de développement
- La construction et les modifications du cerveau qui se remodèle et fait preuve d’une grande plasticité neuronale avec comme corollaires :
- La prépondérance des émotions due au décalage entre le développement du système limbique et du cortex préfrontal
- Un appel irrésistible de récompense lié au besoin accru du cerveau en dopamine
- L’importance des sensations et du mouvement dans la création de l’image corporelle et dans le processus d’apprentissage
- Un grand besoin d’innovation, d’exploration créatrice et de recherche de sens
Il n’y a pas de consensus scientifique sur les âges de début et de fin de l’adolescence. #MOICMOI se réfère au cadre de l’OMS :
- Période allant de 10 à 19 ans selon trois étapes principales :
- préadolescence entre 10 et 13 ans
- mi-adolescence entre 14 et 16 ans
- adolescence avancée dès 17 ans ;
- Biologiquement : au sens strict, l’adolescence en tant que phase de puberté : 13-18 ans ;
- Jeunesse: individus de 15 à 24 ans.
Fiches pédagogiques pour le SHS / Géographie et histoire

A l’adolescence, l’image corporelle est une dimension importante de l’image de soi. Elle joue un grand rôle dans la recherche de l’identité. Face aux importantes transformations de leur corps, les adolescent.e.s s’interrogent et cherchent des références en se comparant à des modèles extérieurs, au quotidien et dans les divers médias. L’influence des modèles stéréotypés et souvent irréalistes peut jouer un rôle considérable dans leur capacité à s’accepter comme elles-ils sont et être source de mal-être, tant pour les filles que pour les garçons. L’adolescent.e est dans une recherche d’équilibre entre «être dans la norme» et exprimer son originalité, sa singularité. Cette tension s’exprime aussi au niveau de l’apparence physique.