Brochure « Le stress ? Parlons-en » de Santépsy.ch
Découvrez la nouvelle brochure de Santépsy.ch sur le stress, qui peut être une ressource à utiliser en classe.
Cahier de référence pour les professionnel·le·s – Promouvoir la santé psychique des jeunes de 16 à 25 ans
Découvrez le cahier de référence pour les professionnel·le·s développé par Santépsy.ch sur la promotion de la santé psychique des jeunes de 16 à 25 ans.
L’approche #MOICMOI est essentiellement focalisée sur ce guide.
Cahier de référence pour les professionnel·le·s – Promouvoir la santé psychique des adolescent·e·s à l’école et dans l’espace social
Découvrez le cahier de référence pour les professionnel·le·s développé par Santépsy.ch, #MOICMOI et Mindmatters, sur la promotion de la santé psychique des adolescent·e·s à l’école et dans l’espace social.
L’approche #MOICMOI est essentiellement focalisée sur ce guide.
Sentiment de cohérence
Le sentiment de cohérence est une notion qui a été développée dans les années 1970 par Aaron Antonowsky. Il désigne une orientation générale dans l’attitude face à la vie et au monde, qui se manifeste par un sentiment permanent, mais dynamique, de confiance.
Un sens de la cohérence marqué va permettre aux adolescent·e·s de réagir avec souplesse face aux exigences et aux charges et d’activer les ressources nécessaires. Plus leur sentiment de cohérence est fort, plus la probabilité qu’elles·ils développent et maintiennent un état de bonne santé est grande. Il est un élément central de la salutogenèse.
Trois éléments le composent :
la compréhension des événements de la vie : Je sais ce qui se passe. Cela implique que les jeunes perçoivent les informations et les situations de la vie quotidienne – y compris les expériences internes et externes – comme explicables, structurées et compréhensibles ;
la capacité à pouvoir les gérer (sense of manageability) : Je peux le faire. Cela implique que les jeunes aient la conviction de pouvoir résoudre les difficultés, ce qui présuppose la confiance et la présence d’informations et d’outils nécessaires à réaliser la tâche ou à répondre aux exigences ;
le sentiment qu’ils ont un sens (sense of meaningfulness) : Cela en vaut la peine. Cela implique que les jeunes perçoivent leur vie ou les exigences et tâches proposées comme des défis qui méritent engagement et qui font sens pour elles et eux. C’est un élément central de la motivation qui va leur permettre de s’attaquer aux difficultés et de tirer des enseignements de leurs expériences.
Santé psychique
Le concept de santé psychique est en lien avec les systèmes de pensée et l’évolution des sociétés. Il n’y a donc pas de définition unique de la santé psychique et encore moins de la santé psychique des adolescent·e·s.
Pour l’OMS, la santé psychique est une composante essentielle de la santé. Sa Constitution définit la santé comme « …un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Cette définition a pour important corollaire que la santé mentale est davantage que l’absence de troubles ou de handicaps mentaux. Elle est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. (OMS, La santé mentale : renforcer notre action, Aide-mémoire No 220, août 2014). La santé psychique est donc une composante essentielle de la santé, le fondement du bien-être individuel et une base au bon fonctionnement d’une communauté.
Le bien-être est multidimensionnel et comprend notamment :
le bien-être physique : sensation d’être à l’aise dans son corps, capacité de pourvoir aux besoins physiques : alimentation, sommeil, mouvement, etc. ;
le bien-être psychique : sentiment de contentement général, optimisme, joie de vivre, sentiment de compétence dans sa vie en général, satisfaction de son image, etc. ;
le bien-être social : expression des sentiments, se sentir reconnu·e et aimé·e, estime de soi, confiance et sécurité dans les relations sociales, etc.
La santé psychique n’est donc pas un état fixe mais un état dynamique. Elle se construit en permanence dans la recherche d’équilibre entre les dimensions physiques, cognitives, psychologiques, émotionnelles, spirituelles et sociales impliquées dans le développement d’un individu.
Elle repose sur deux piliers : « l’adaptation productive » et « la réalisation de soi » (Paulus 2006).
Pour les adolescent·e·s, la santé psychique est intimement liée à leur équilibre biopsychosocial et à leur capacité à :
accepter et intégrer les modifications physiques, psychologiques et cognitives
relever les défis de leur environnement socioculturel de manière efficace (notamment l’école)
reconnaitre, développer et exprimer leurs propres potentiels
Elle dépend aussi de leur contexte de vie et de formation et de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux.
Un·e adolescent·e en bonne santé psychique notamment :
se développe de manière globale et équilibrée au niveau physique, psychologique, émotionnel, cognitif et relationnel ;
se sent à l’aise dans les apprentissages ;
se trouve dans un réseau relationnel qui fait sens pour elle.lui ;
sait qu’elle·il existe pour quelqu’un ;
se sent aimé·e et capable d’aimer ;
se sent utile ;
peut montrer ses émotions sans s’effondrer ;
exprime de la joie, de la gaieté ;
sait se détendre dans les loisirs ;
prend en compte au mieux ses besoins physiques (sommeil, alimentation, mouvement, etc.) ;
se projette dans des projets futurs, dans sa vie, etc.
Résilience
La résilience est un terme qui vient de la physique et qui désigne la capacité de certains matériaux à reprendre leur forme initiale après un choc.
En psychologie la notion de résilience est issue des travaux de John Bolwby sur l’attachement. Elle a été développée depuis les années 90 en France par Boris Cyrulnik qui la décrit comme « l’art de naviguer entre les torrents ». La résilience désigne donc la capacité d’une personne à surmonter les crises du cycle de vie et à rebondir face à l’adversité en tirant parti des ressources personnelles et sociales et en les utilisant comme une opportunité de développement. La résilience est une compétence d’adaptation qui s’acquiert en interaction avec l’environnement. Elle peut donc s’apprendre et n’est pas nécessairement constante. Les adolescent·e·s peuvent être plus ou moins résilient·e·s dans certains domaines de leur vie et à certains moments de leur développement. La littérature met en évidence certains facteurs qui soutiennent la résilience de manière prépondérante :
Le fait de se sentir fondamentalement accepté·e par une autre personne sans que cela implique nécessairement une approbation des comportements. C’est le facteur de soutien le plus important de la résilience qui met en évidence l’importance du rôle des adultes et des professionnel·le·s de l’éducation ;
La découverte d’un sens positif à sa vie ;
Des repères clairs pour fonctionner ;
Le sentiment d’avoir une certaine prise sur sa vie ;
Une image de soi positive mais sans illusions ;
Une série de compétences psychosociales ;
La capacité à se projeter ;
Un sens de l’humour constructif.
La résilience représente donc la mise en œuvre de la capacité à se construire avec les autres et l’environnement.
Besoins fondamentaux des adolescent·e·s
Un besoin est une nécessité ressentie dont le manque s’exprime au travers de sensations. La faim exprime par exemple le besoin de manger, la peur celui de sécurité. Les besoins fondamentaux de l’être humain sont ceux qui doivent être satisfaits pour ne pas bloquer le processus de vie et permettre le développement de l’individu.
L’adolescence est une phase de développement importante de l’être humain qui, pour être traversée avec un maximum de bien-être, nécessite à la fois la satisfaction de besoins physiologiques, psychologiques et de besoins sociaux liés au cadre et au contexte de vie.
Les besoins fondamentaux ont été décrits par Abraham Maslow (1916-1972), précurseur des approches humanistes, qui les regroupe en cinq types : les besoins vitaux ou physiologiques, de sécurité et de protection, d’amour et d’appartenance, d’estime de soi et de réalisation de soi.
En 2002, Deci et Ryan,dans leur théorie de l’autodétermination mettent en évidence trois besoins psychologiques fondamentaux essentiels à la croissance, à l’intégrité et au bien-être de chaque être humain : le besoin d’autonomie, de compétence et de relation à autrui (affiliation). Quand ces besoins sont satisfaits, l’organisme connaît la vitalité, la cohérence interne (Sheldon & Elliot, 1999) et l’intégration psychologique (Deci & Ryan, 1991) qui soutiennent la réalisation de soi.
Michel Fize, sociologue français spécialiste de l’adolescence, de la jeunesse et de la famille met en évidence « sept besoins capitaux » des adolescent·e·s :
le besoin de confiance
le besoin de sécurité
le besoin de responsabilité
le besoin d’espoir
le besoin de dialogue
le besoin d’autonomie
le besoin d’affection
Au côté de ces sept besoins essentiels, Michel Fize mentionne également quatre besoins complémentaires : le besoin de présence d’adultes, de reconnaissance, d’appartenance et d’intimité.
La satisfaction de chacun de ces besoins va contribuer au bien-être de l’adolescent·e et favoriser un développement psychologique et social harmonieux.
Paroles de jeunes
Reportage auprès de jeunes du CO des Liddes (Sierre) lors de la journée #MOICMOI: “Ce que j’aime chez toi”
Reportage auprès de jeunes du CO des Liddes (Sierre) lors de la journée #MOICMOI : “Etre en bonne santé?”
Reportage auprès de jeunes du CO des Liddes (Sierre) lors de la journée #MOICMOI : “La beauté c’est quoi?”
Créations de jeunes étudiants en art, Valais
Paroles de jeunes d’écoles pilotes du Valais
Revue de presse
Vous retrouverez ici quelques articles concernant le programme #MOICMOI et le développement de la thématique image corporelle en Suisse.
L’Impartial – L’estime de soi enseignée dans les salles de classe
#MOICMOI: quel lien avec la santé psychique des adolescent·e·s ?
Les adolescent·e·s ont des préoccupations et se posent de nombreuses questions en lien avec le développement de leur identité et de leur image.
« Qui suis-je ? », « Suis-je normal·e? », « Suis-je capable ? « Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? », Qu’est-ce et qui j’aime ? », « Qu’est-ce qui a de l’importance pour moi ? »
L’adolescence est une étape importante du développement de l’identité humaine où (presque) tout change ! Le corps se transforme, le cerveau se modifie, des émotions nouvelles apparaissent, l’environnement social s’élargit, les exigences scolaires augmentent, les relations s’ouvrent aux pairs et à d’autres adultes que les parents, la sexualité s’éveille, la question de l’identité devient centrale.
Autant de changements qui peuvent être source de préoccupations, de stress et influencer le sentiment de bien-être des adolescent·e·s qui rencontrent de nombreux défis psychosociaux :
Accepter les modifications du corps liées à la puberté
Se faire des ami·e·s et développer des liens significatifs hors de la famille
Se former et se qualifier professionnellement
Développer un style de vie approprié à leurs besoins
Développer leur propre système de valeurs et s’engager dans la société
L’estime de soi et l’image de soi d’un adolescent·e sont liées à la manière dont elle·il réussit à répondre à ces défis et à résoudre les tensions. Dans ce processus, la comparaison sociale avec les pairs, l’acceptation de son image corporelle et le besoin de se sentir compétent·e, accepté·e, reconnu·e et aimé·e par les autres sont prépondérants.
Plus l’adolescent·e se sent compétent·e et reconnu·e, plus elle·il sera confiant·e dans ses ressources et son potentiel et pourra s’accepter comme elle·il est.
#MOICMOI propose des ressources pour soutenir l’estime de soi et l’image positive des adolescent·e·s en les aidant à trouver un équilibre dans la manière de composer avec les exigences de leur environnement et le développement de leurs potentiels personnels.
Fiche thématique sur l’image corporelle – Promotion Santé Suisse
La fiche « Image corporelle positive. Notions de base, facteurs d’influence et conséquences. » a été développée par Promotion Santé Suisse.
Elle répond aux questions suivantes :
Qu’entend-on par «image corporelle»?
Qu’est-ce qu’une image corporelle positive?
Pourquoi est-il important de soutenir le développement d’une image corporelle positive?
Comment comprendre la notion d’embodiment?
Qu’est-ce qu’une image corporelle négative?
Qui est concerné par une image corporelle négative?
Comment se forme une image corporelle négative?
Quelles recommandations peut-on donner pour renforcer une image corporelle positive?
Revue La Santé en action – Développer les compétences psychosociales chez les enfants et les jeunes
La Santé en action, mars 2015, n°431 Développer les compétences psychosociales chez les enfants et les jeunes.
Cette ressource vous permet d’en apprendre davantage sur les compétences psychosociales et de comprendre l’importance de leur développement chez les enfants et adolescent·e·s.
Newsletter #MOICMOI : Promouvoir la santé psychique des adolescent·e·s
Ressources du colloque #MOICMOI : L’approche de thérapie communautaire intégrative (TCI)
Les espaces d’écoute, de parole et de lien d’Adalberto Barreto: un soutien à la santé psychique des adolescent·es
8ème ressource faisant suite au colloque intercantonal santépsy.ch/#MOICMOI
Les espaces d’écoute, de parole et de lien ont été développés par l’ethnopsychiatre Adalberto Barreto et sont un mode d’intervention psychosociale qui permet de prendre soin de soi en groupe en créant du lien social, en développant l’estime de soi et en stimulant la résilience.
Cette approche repose notamment sur la conviction que chacun.e possède en elle.lui, même sans le savoir, des ressources qui peuvent être utiles aux autres ainsi que la capacité à retrouver les ressorts de résilience grâce au soutien du groupe et au partage des expériences de vie. Ainsi, dans un cadre sécurisé et encadré par des animateur.trices formé.e.s, les participant.e.s sont invité.e.s à partager des préoccupations de leur quotidien, mais aussi des ressources issues de leur vécu.
L’Association TCI-Valais propose des espaces d’écoute, de parole et de lien à des jeunes entre 12 et 16 ans. L’expérience tend à montrer que ces espaces répondent à des besoins importants des adolescent.e.s : ils permettent de créer du lien, soutiennent le développement de l’estime de soi et offrent la possibilité d’expérimenter de nombreuses compétences psychosociales dans un contexte sécurisé hors de toute exigence de performance.
Joëlle Jaggy Bruttin, Gilles Crettenand et Gilberte Voide Crettenand
Animateur/trice en TCI, Association TCI-Valais
Vous souhaitez participer à un espace d’écoute, de parole et de lien ou vous former à l’animation pour en développer dans votre région ?
Liste des rondes existantes en ligne et présentiel, des pôles formateurs ainsi que le calendrier des formations en Europe francophone sur le site du réseau européen de thérapie communautaire intégrative
Et dans la capsule ci-dessous, une description du parcours de formation :
Ressources du colloque #MOICMOI : Que se passe-t-il dans le cerveau d’un·e ado?
7ème ressource faisant suite au colloque intercantonal santépsy.ch/#MOICMOI
A l’adolescence, de profondes transformations s’exercent au niveau du cerveau : pour faire court, tout se désorganise pour se réorganiser de manière plus équilibrée ensuite ! Ces bouleversements ne sont pas anodins à vivre, que ce soit pour les jeunes eux-mêmes ou pour les adultes qui les entourent.
Comment expliquer à un·e jeune ce qui se passe dans son cerveau ? En quoi cela peut-il/elle l’aider ? Dans l’interview qui suit, Cherine Fahim propose une nouvelle plongée dans le monde des neurosciences afin d’apporter infos, conseils et outils pour soutenir les jeunes dans le difficile processus qu’est celui de grandir.
Parce que les nombreux changements et défis à relever à l’adolescence peuvent être source de préoccupations et influencer le sentiment de bien-être des jeunes, nous profitons de cette newsletter pour vous informer de la parution, cet automne, du guide « Promouvoir la santé psychique des adolescent·e·s à l’école et dans l’espace social« .
Ce guide a été construit afin de soutenir et apporter des ressources aux acteurs de l’école qui ont un rôle important à jouer. Néanmoins, les principes qui y sont développés peuvent aussi être utiles aux parents et à d’autres professionnel·le·s de l’éducation ou de la promotion de la santé en contact avec des jeunes.
N’hésitez pas à écrire à l’adresse info@santepsy.ch pour obtenir un exemplaire papier de ce guide.
Ce document est le résultat d’un travail effectué sur mandat de la campagne Santépsy.ch, de la Commission de prévention et de promotion de la santé des cantons latins (CPPS), du projet romand #MOICMOI et du programme MindMatters par le biais de RADIX, la Fondation Suisse pour la santé.
Ce site utilise des cookies pour garantir la meilleure expérience utilisateur.